2° Entrainement (Nuage d'Etincelle & Etoile d'Ecureuil)

Le jour se levait, teintant de rose le ciel bleu nuit. Quelques étoiles brillaient encore, tandis que de faibles rayons de lumière éclairaient de délicates perles de rosée. Le soleil dressait son aura éclatante de plus en plus vite, apportant les premiers chants d'oiseaux. De petits rongeurs gambadaient dans les herbes hautes, sans se soucier d'être vus ou entendus. Tout était calme dans ce petit matin.


Un cri retentissant effraya lapins, mulots et souris, et les oiseaux s'envolèrent d'un coup d'aile. Une seconde plus tard, une boule de poils surexcitée déboula entre les arbres, piétinant les herbes sur son passage. Essoufflé, Nuage d’Étincelle s'arrêta dans un glissement, et se retourna pour voir son mentor arriver, tout sourire. Étoile d’Écureuil regarda son apprenti, et elle éclata de rire. Qu'il était mouignon, ce chaton super excité ! Elle l'observait, tandis qu'il sautait en l'air pour attraper un papillon, bondissant et retombant encore et encore, puis abandonnant soudainement , pour se contorsionner afin de suivre des yeux une fourmi audacieuse qui grimpait le long de son dos, de son cou, et redescendait sur ses pattes. Enfin, apparemment lassé de trop bouger, l'apprenti s’immobilisa, s'assit et, regardant son mentor dans les yeux, il lui dit :

"C'est bon ! On peut commencer ?"

Depuis qu'il était levé, Nuage d’Étincelle n'avait pas arrêté de courir, de bouger, de demander à son mentor de se dépêcher, avant de partir comme une fusée à travers la forêt, sourd aux appels de son chef. Ce qui explique sans doute pourquoi elle lui répondit :

L'apprenti baissa la tête et s'excusa. Ils partirent, et, cette fois, le novice resta aux côtés de son chef. Mais arrivés à destination, il ne put s'empêcher de courir en cercle autour de son mentor. Fatiguée, celle-ci le pria de s'assoir et lui dit :

Tandis que je dormais paisiblement dans ma tanière, les rayons du soleil vinrent me chatouiller le visage, qui devint chaud. J'ouvrais les yeux, et je fus tout de suite aveuglé par la lumière éclatante sur soleil levant. Je les refermais presque aussitôt, mais j'entendis une petite voix aigu crier :

"YOOOOOOOOOUUUUUUUUUUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!"

Je me crispais devant ce crie strident, et me levais avec difficulté, sous les yeux impatients de Nuage d'Etincelle. Il ne tenait pas en place, il était toujours excitée comme une puce. Je me dépêchais de me faire une brève toilette, ainsi que de m'étirais en vitesse, avant de sortir de l'antre presque en courant, suivi de près par le jeune chat.

Une fois a l'extérieur du camp, je regardais autour de moi, avec calme et patiente, afin de me préparer à une journée plutôt... Chargée. Puis, alors, il me demanda de sa petite voix :

"C'est bon ! On peut commencer ?"

Je souriais, et d'agacement, et de compassion. Il était si enthousiaste, on ne pouvait pas lui enlever cette qualité. J'acquiesçais donc d'un signe de la tête, puis, avec ma queue, je lui montrais l'endroit inverse d'où il était orienter :

"Bien sûr qu'on va commencer ! Mais vu que tu es parti comme un fou, nous devons aller complètement à l'opposé, au Ruisseau Paisible !"

L'apprenti baissa la tête et s'excusa. Puis, pour metre encore plus d'ambiance, je me mis a courir le plus vite possible vers l'endroit où se déroulerais notre partie de chasse apprentissage, suivis de près par Nuage d'Etincelle, qui avait crier :

"Et, c'est pas juste, t'es parti avant moi !"

Nuage d’Étincelle savait qu'il était rapide. Lorsqu'il courait, il se sentait libre, léger comme un oiseau. S'il le pouvait, il passerait sa vie à courir dans sa forêt.

A peine son chef partit, il bondit à sa poursuite, tandis que ses pattes accéléraient d'elles mêmes. Il courait, bondissait, virait, pour ensuite repartir de plus belle. Il voyait devant lui le panache roux de son mentor. Cela ne le découragea pas de voir qu’Étoile d’Écureuil allait à une vitesse époustouflante. Au contraire, ce fut comme un stimulant : il accéléra encore.

Tout à coup, une bifurcation lui cacha son chef. Arrivé à un croisement, il prit à gauche sans hésiter, se fiant à son fabuleux sens de l'orientation. Il ne courait plus, il volait. Ses pattes effleuraient à peine le sol, tandis que ces petits poumons se remplissaient de l'air pur de la forêt. Il aimait sentir le vent dans son pelage, voir les arbres défiler devant lui jusqu'à devenir flous, il les voyait se dresser sur son chemin, et il aimait les éviter d'un bond, sans ralentir son allure. Il ne savait pas où il allait, il savait juste une chose : il courait.

Soudain, un immense arbre couché lui barra la route. Rassemblant tous ses muscles d'apprenti, il bondit, sans efforts apparents, au-dessus du tronc. Il s'étira de tout son long, en un bond spectaculaire, atterrit avec souplesse et douceur de l'autre côté, et repartit encore plus vite. Bientôt, un autre sentier rejoignit celui sur lequel il courait. Il s'y engagea, et aperçut à quelques mètres un éclair roux. Son chef était toujours devant lui. Sans qu'il ne s'en rende compte, il força encore l'allure et rattrapa son mentor, puis commença à lui prendre quelques centimètres d'avance. Une tête, un corps, une longueur de queue.

Bientôt, il était largement en tête. Il entendit la chatte rousse lui crier quelque chose, mais ne saurait dire quoi. Il continua à foncer. C'est alors qu'apparut un trou, large comme deux chats mis bout à bout, et profond comme trois chats. L'apprenti voulu l'éviter, mais il fut contraint de rester sur le chemin. Alors, le cœur battant, il sauta. On aurait pu voir la scène au ralenti : Nuage d’Étincelle sautant, pas assez loin cependant, et tombant dans le trou, Étoile d’Écureuil arrivant à toute vitesse et stoppant net au bord du trou, son cri de désespoir lorsqu'elle assista à la chute de son apprenti. Puis plus rien. Elle se pencha un peu plus au bord du trou et vit le petit novice allongé, inconscient. Épouvantée, elle l’appela. En vain.

*L'apprenti ne bougeait plus.*

Ne t'en fait pas, je suis pas mort !

Wouaw! Super RP, je répond demain! ;D

Oki ! Prend tout ton temps !
Et merci !!! ♥♥♥

Tandis que je courrais avec facilité et rapidité, mon apprenti me suivait de très près, et je le vis accéléré d'avantage. Puis, je dérapais, car un virage boueux que je n'avais pas vu arrivait à toute vitesse. Néanmoins, je me reprenais et continuais dans ma lancée. Je me retournais pour voir où en était Nuage d'Etincelle, mais il avait disparu de mon champ de vision, mais je ne m'inquiétais pas, car je savais qu'il avait un bon sens de l'orientation.

Puis, quelques secondes plus tard, à peine, un éclair marron vint foncer vers moi, à une vitesse fulgurante, juste qu'au point de me rattraper, et même de me dépasser. Maintenant, mon apprenti était largement en tête. Je voulu encore accélérer, mais j'étais plus vielle, et j'étais au maximum. Puis, tandis qu'il continuais dans sa lancée, j'essayais de regarder ce que nous étions en train de traverser.

Nous n'étions pas du tout au Ruisseau Paisible, et alors que je n'arrêtais pas de courir, je ne reconnaissais pas le paysage. Mais soudain, une étincelle vint frapper mon esprit. Une grade plaine herbeuse, loin du Ruisseau Paisible, nous avions quitter la forêt : Près du ravin ! Et la chaton s'en approchait dangereusement.

Je redoutais qu'il ne l'ai pas vu, et c'est donc pour ca que je poussais un grand cri de désespoir en bandant mes muscles maintenant fatigué pour accélérer en m'égosillant :

-NUAGE D'ETINCELLE ! ATTENTION !

Mais, trop concentré, il ne d'eu même pas m'entendre, et il essaya de sauter par dessus le trou béant, sans succès. Il tomba comme une masse alors que j'arrivais juste devant, les larmes aux yeux. Je n'osais pas regarder le corps inerte gisant sur le sol en bas.

De plus, la pente était vraiment à pic, impossible de descendre, et je ne savais pas quoi faire.

Nuage d’Étincelle regarda autour de lui : il se trouvait dans la forêt, et les arbres défilaient comme s'il courrait. Pourtant, il ne bougeait pas. Il aperçut soudain un éclair argenté : sa mère était à ses côtés. Il la regarda dans les yeux et comprit enfin : il rêvait. Sa mère l'observait avec un air soucieux. Intrigué, il lui demanda :


Elle ne répondit pas. Elle se contenta de le regarder avec des yeux emplis d'amour et de douceur. Puis, d'un mouvement de tête, elle lui montra les arbres qui continuaient de défiler. L'apprenti suivit son regard et découvrit une chose étrange : il voyait sa mère courir, en même temps qu'elle était à côté de lui. Il la voyait tantôt calme et sage, tantôt bondissant à une vitesse hallucinante. Tout à coup, il vit la chatte trébucher. Elle essaya de se relever tant bien que mal, mais retomba aussitôt, inerte. Avec stupeur, il observa la scène qui se passait sous ses yeux. Il vit arriver une multitude de chats, tous plus différents les uns des autres. Ils s'affairaient autour de la chatte blessée, tandis qu'elle miaulait de douleur. Les autres chats s'écartèrent peu à peu.
L'apprenti tendit le cou, tentant de voir sa mère, tandis que son double ne le quittait pas des yeux. Il s'approcha tout doucement du chat à terre, et, se penchant, il lui effleura le museau. Il comprit qu'il avait assisté à la mort de sa mère. Il était effondré de douleur. Il sentit une douce pression sur son épaule. A regret, il se détourna du corps, pour se tourner vers le clone de sa mère. Elle lui souriait, et ses yeux étaient emplis de douceur. Elle lui dit d'une voix vibrante d'émotion :


L'apprenti ne put répondre, sa gorge était nouée par le chagrin. Elle continua néanmoins :


Le novice la regarda et ouvrit la bouche pour répondre, mais "ses" mères disparaissaient. Il eut juste le temps de murmurer :


Et il ouvrit brusquement les yeux. Il voyait le ciel couvert de feuilles, ainsi que de hautes parois rocheuses, il sentait l'odeur de la forêt, entendait les cris des oiseaux et, soudain, il sentit une douleur sourde à la patte. Il baissa les yeux et , aussitôt, il lui sembla entendre des gémissements. Il leva aussitôt la tête et vit, en haut du ravin, une tâche rousse. Tout à coup, les événements lui revinrent en mémoire : sa course, le ravin, son saut, la chute, et puis le noir. Il gonfla ses poumons et cria de toutes ses forces. Son mentor se précipita au bord et lui cria :


Il observa anxieusement son chef descendre le long de la paroi, trébucher, reprendre son équilibre in extremis, et continuer la descente. Enfin, elle arriva auprès de lui. Il se détendit immédiatement. Elle saurait sûrement quoi faire ! Elle s'approcha et lui dit :


Ce à quoi il répondit :


Il essaya de se lever, et, soutenu par Étoile d’Écureuil, il fit quelques pas.


Il acquiesça d'un signe de tête, et, tous les deux, ils partirent en direction du camp.

Je voyais mon apprenti qui en bas, gigotait. Ce qui me rassura, et me redonna confiance. Néanmoins lorsque je le vis rouvrir les yeux, je m'empressais de lui demander, en criant :

"Nuage d’Étincelle ! Tu es vivant !"

"Oui, me répondit l'apprenti. Oui, je vais bien, mais j'ai mal à la patte..."

"Ne bouge pas, j'arrive !"

Je ne cherchais même pas par ou passer, je sautais sur le rocher le plus proche, et manquais de tomber à mon tour dans le vid, mais je fis confiance à mon équilibre, et elle se rétabli presque aussitôt. Une fois que j'arrivais tout en bas, je lui demanda précipitamment :

"Est-ce que tu peux marcher ?"

"Je ne suis pas sûr... J'ai mal à la patte..."

Ce qui n'allait pas nous faciliter la tache pour remonter en haut de la falaise. Mais, tout de même, en le soutenant, nous réussîmes à faire quelques pas. Je lui demandais d'un ton anxieux mais je connaissais déjà la réponse :

"On va rentrer au camp, et Cœur de Libellule regardera ta patte. Tu pense que tu vas tenir le coup ?"

Il hocha la tête avec détermination, et tout les deux, nous commencions l'ascension. Une fois tout en haut, je le laissais reprendre son souffle, et continuer ensuite.

Désolée pas du tout d'inspi! Et on continue au camp avec Libellou si elle veux?

OK ! Je lui envoie un MP !

UP?